Dr Muhammad - Avis Médical Indépendant
État | Pension supplémentaire pour enfant à charge |
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Date de production | 9 novembre 2009 |
Nom du médecin | Dr Amin A. Muhammad, MBBS, MRCPsych, MCPyschl, FRCP, Ph.D |
Je vous fais parvenir un rapport d’opinion indépendante sur le cas de l’appelant dont le numéro de référence est la décision no 1374474. J’ai examiné attentivement les documents, et mon opinion est indépendante de celle exprimée dans les rapports soumis précédemment sur le patient. Je lui ai demandé de m’accorder un entretien personnel, mais il n’a pas accepté.
Si vous avez des questions ou des préoccupations concernant e au sujet du rapport ci-joint, n’hésitez pas à communiquer avec moi.
Renseignements généraux
Cet homme de 51 ans fait face depuis longtemps à des difficultés émotionnelles et liées à l’humeur, ayant déjà reçu des diagnostics de trouble dépressif, de trouble obsessionnel-compulsif et de trouble panique. Apparemment, il a souffert d’attaques de panique de sévérité modérée à de multiples reprises. Son autre problème principal se rapporte au trouble obsessionnel-compulsif. En général, ce trouble se caractérise par des pensées persistantes et perturbantes ainsi que des rituels visant à diminuer l’anxiété que génèrent ces pensées. Par exemple, si des personnes sont obsédées par les germes ou la saleté, elles développeront possiblement la compulsion de se laver les mains à répétition. Si elles développent une obsession des intrusions, elles peuvent verrouiller et reverrouiller plusieurs fois leurs portes avant d’aller se coucher. D’autres rituels communs répondent à la nécessité de vérifier de façon répétitive des choses, de toucher des objets d’une façon particulière ou de compter des choses. Quelques obsessions communes comprennent le fait d’avoir des pensées fréquentes de violence ou de nuire à des proches, d’être préoccupé par l’ordre et la symétrie ou d’accumuler des objets inutiles. Le type de pensées obsessives récurrentes qui perturbent l’appelant n’est pas clairement défini. Ce dernier a suivi des traitements par le passé, mais ceux-ci étaient peu efficaces et entraînaient plus d’effets indésirables. L’appelant a des antécédents d’hospitalisation, mais aucun détail n’est fourni sur les circonstances, les résultats et les mesures de suivi pour chaque événement. Il semble que l’appelant n’ait pas observé son traitement et ne consulte aucun psychiatre. La dernière fois qu’il a été évalué, c’était par le Dr A. Walsh, en 2006. Quand on a communiqué avec lui, le patient a refusé de se présenter pour un entretien clinique et a exprimé son désintérêt à l’égard de quelque suivi ou intervention médicale que ce soit.
Par le passé, le patient a pris de l’Anafranil, du Prozac et quelques autres médicaments, mais l’information sur le dosage, l’observance et la durée de chaque traitement n’est pas disponible. Le patient a des antécédents familiaux de trouble anxieux. Aucune précision n’est donnée sur ses antécédents personnels, à part sa situation de chômeur et son manque d’intérêts professionnels dû à son état anxieux.
Sur le plan médical, il souffre d’asthme, qu’il contrôle par l’utilisation d’inhalateurs. Son précédent rapport d’évaluation psychiatrique (2006) indique qu’il composait avec la situation; son anxiété avait diminué, mais son niveau de fonctionnement adaptatif était lui aussi réduit.
Comme le patient ne s’est pas présenté en personne, aucun commentaire sur l’examen de son état mental actuel ne peut être fourni.
En ce qui concerne les questions spécifiques du Tribunal, j’y réponds en détail ci dessous, dans l’ordre où elles ont été posées.
L’appelant est-il incapable de pourvoir à ses propres besoins?
Les preuves documentaires permettent de penser que c’est le cas, mais il y a également une mention de son emploi précédent, même s’il ne l’a occupé que pendant une courte période. Le curriculum vitae de l’appelant est révélateur du niveau de compétences qu’il a acquis en suivant des cours. En l’absence de traitement et de suivi psychiatrique, il est probable que sa capacité d’adaptation, sa cognition et sa motivation soient restées perturbées au point qu’il ne soit plus en mesure d’obtenir un emploi. Dans ces circonstances, l’appelant pourrait bien être incapable de pourvoir à ses propres besoins.
Après examen des documents de l’appelant, il semble que son diagnostic provisoire selon le système multiaxial se présente ainsi :
- Axe I : Trouble anxieux non spécifié, code 300.00
Trouble obsessionnel-compulsif, code: 300.3 - Axe II : Différé
- Axe III : Asthme
- Axe IV : Aucun agent stressant actuellement
- Axe V : 61-70
À quel âge les problèmes de santé mentale sont-ils apparus?
Les preuves documentaires indiquent que l’appelant n’a jamais reçu un diagnostic unique de trouble obsessionnel-compulsif (TOC); il s’agissait toujours de dépression, d’anxiété, de phobie et de trouble panique en conjonction avec le TOC. Aucun de ces troubles n’est permanent, car ils peuvent tous être contrôlés au moyen d’un traitement et d’un suivi régulier. Je crois comprendre que l’appelant n’est pas suivi par un psychiatre et qu’il ne prend aucun médicament psychotrope. En ce qui concerne le TOC, ce dernier peut s’accompagner de troubles alimentaires, d’autres troubles anxieux ou de dépression. Le TOC touche à peu près autant d’hommes que de femmes et apparaît généralement à l’enfance, à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Le tiers des adultes atteints du TOC développent des symptômes pendant l’enfance, et des recherches indiquent qu’il s’agirait d’un trait héréditaire. Le TOC répond bien au traitement par certains médicaments ou par la psychothérapie basée sur l’exposition. D’autres traitements possibles sont la thérapie d’augmentation et la stimulation cérébrale profonde.
Ce trouble peut survenir bien avant l’âge de 21 ans, mais il n’y a aucune trace d’observations faites sur l’état de l’appelant lors de sa première consultation psychiatrique. Dans son rapport de 1986, le Dr Jain mentionne que « la maladie de l’appelant durait depuis huit ans, ce qui lui donne 28 ans, et il y a une mention de phobie dans un espace bondé à 17 ans qui ne relève pas du TOC, mais plutôt d’un autre trouble appelé « agoraphobie » ». Dans son rapport, le Dr Vaughan-Jackson qualifie le trouble que présente l’appelant de dépression majeure chronique et décrit le patient comme « une personne intelligente qui sait se débrouiller dans les AVQ (activités de la vie quotidienne). » Même si le TOC peut survenir bien avant l’âge de 21 ans, je ne vois pas de preuve solide que l’appelant était atteint de ce trouble avant cet âge.
Y a-t-il d’autres renseignements qui seraient utiles?
Les rapports de suivi et de consultation produits lorsque le patient a été évalué pour la première fois par un psychiatre, le registre des traitements antérieurs et les notes sur les antécédents d’hospitalisation auraient pu servir à l’évaluation de ce cas. Toutefois, en l’absence de ces données, il pourrait simplement s’agir de preuves anecdotiques.
Le présent rapport est fondé sur mon opinion indépendante après l’examen attentif des documents.
Qualification professionnelle du Dr Amin A. Muhammad
MBBS, 1984, Dow Medical College, Karachi, Pakistan
MRCPsych, Royal College of Psychiatrists, Londres (9339) FRCP, Royal College of Physicians of Ireland
Ph.D., Anglia University, Angleterre
MCPsychl, College of Psychiatry of Ireland
BCPsych (Board Certification in Psychiatry), Institute of Psychiatry/University of London
DPM, Conjoint Board of Royal College of Surgeons and Physicians in Ireland
DCP (Diploma in Clinical Psychiatry), Conjoint Board of the Royal College of Physicians of Ireland and the Royal College of Surgeons in Ireland
MCPS, College of Physicians and Surgeons, Pakistan